La Gaillarde
Danse qui apparaît en Lombardie à la fin du xve siècle. De 1550 à 1650 — époque de la gaillarde, selon C. Sachs —, elle fut fort répandue. En 1529, on la dansait déjà à Paris et, en 1541, en Angleterre. Elle aurait été primitivement dénommée en France romane ou romanesque. Succédant toujours à la pavane, c'était une danse sautée, vigoureuse, sur une mesure ternaire rapide, à cinq pas (en général) ; son caractère gai et exubérant l'opposait à la pavane, binaire et grave. Elle se chantait et se jouait au luth. Elle devint danse de cour, mais la mode n'en subsista que dans les tablatures d'orgue (E. N. Ammerbach, 1571) et dans les suites. Le saltarello, qu'elle remplaça, et la romanesca sont souvent, en Italie, confondus avec elle. On appelle pas de gaillarde, un assemblé se composant d'un pas marché et d'un pas tombé. Enfin, la gaillarde est aussi un air à trois temps, gai, de tempo modéré, modèle unique sur lequel furent dansées les gaillardes du xvie siècle.
En 1589, Thoinot Arbeau donne l'air et la description de plusieurs gaillardes dans son Orchésographie : on y trouve La traditore mi fa morire, Anthoinette, Baisons-nous belle, Si j'aime ou non, La fatigue, La Milanaise, J'aimerais mieux dormir seulette et L'ennui qui me tourmente.
Les cinq pas de base de la gaillarde sont les suivants :
- 1 (temps 1) : « grève » gauche ou « pied en l'air » gauche
- 2 (temps 2) : « grève » droite ou « pied en l'air » droit
- 3 (temps 3) : « grève » gauche ou « pied en l'air » gauche
- 4 (temps 4 et 5) : « grève » droite ou « pied en l'air » droit, suivi d'un « saut majeur »
- 5 (temps 6) : « posture » gauche (retomber les deux pieds au sol, pied gauche en avant, pied droit en arrière)
La mesure suivante se danse ensuite en miroir, après quoi on peut ornementer les cinq pas de manière infinie : en croisant la jambe levée, en remplaçant une « grève » par une « posture » ou une « entretaille », par une « ruade » ou par un saut pieds joints. On peut aussi doubler la mesure en une succession de onze pas (le saut majeur se placera alors sur le onzième temps).
Claude Gervaise a publié plusieurs gaillardes dans ses Recueils de danceries édités par Pierre Attaingnant (1550-1557), dont la Gaillarde de la guerre et la Gaillarde du ton de la guerre.
démonstration par Milady Christine
gaillarde 1
version légère
et avec le morceau de musique que nous utilisons
Sources : wikipedia https://fr.wikipedia.org/wiki/Gaillarde et encyclopedia universalis https://www.universalis.fr/encyclopedie/gaillarde/